Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2011-05-31 Adieu la mer....

JOUR 49 et 50 – VERS LE SAGUENAY

De Cape May à New York – Navigation dans l'océan
Dimanche le 29 et Lundi le 30 mai 2011
Température : 25oC  en mer – 34oC à New York
Distance parcourue : 130.7 mn
Position à Barnegat :  N 39 45.648  W 074 07.002
Position à New York : N 40 41.748  W 074 03.826

Mot du navigateur

La traversée de la Delaware Bay a été très difficile. Un repos de deux jours était bien mérité. Avec la température annoncée, j'étais confiant de partir dimanche matin pour la traversée en mer de Cape May à New-York en deux jours. Mais j'ai parlé avec un autre navigateur qui écoute la météo à la radio VHF et il prétendait que ce n'était pas bon avant mardi. Cela m'a mis un sérieux doute et j'ai commencé à douter. J'ai vérifié trois fois plutôt qu'une et j'ai décidé que dimanche était un bon choix.

Dimanche, on prévoyait du vent 10 à 15 nœuds du sud avec des pointes à 20. Pour lundi c'était pareil et mardi le vent tournait au nord mais chutait à 5 nœuds. Alors je quitte le mouillage dimanche matin très tôt car il faut faire 65 milles.  Il a venté toute la nuit et je suis un peu craintif.  Après 3 milles, arrivé en pleine mer, le vent se couche complètement.  Je dois continuer au moteur.  La vague est de 2 à 3 pieds et très confortable.  Plus tard, le vent se lève et j'établis toute la voilure pour une navigation au grand largue.  Le soleil est de la partie, si bien que ce fut une excellente journée de navigation.  En arrivant au mouillage de Barnegat, le vent était tombé mais en entrant dans la passe, le vent soufflait et le clapot était important. Toute la nuit, le vent a soufflé faisant tourner la belle Tyrolienne (l'éolienne) pour des batteries heureuses d'être pleines.

Lundi matin, après tout ce vent, je me suis demandé si la météo était toujours bonne.

Soleil du matin en mer

En rejoignant la mer, encore une fois le vent s'est tu. Le moteur ronronnait alors que de gros nuages sont venus couvrir le ciel. Le grain était au rendez-vous. Sévère avec rafales de vent et même tornade ? Je ne sais pas. Je m'habille de mon Mustang et la pluie se met à tomber. La visibilité près de la côte est nulle. Le radar nous donne une bonne sécurité. Le vent se met de la partie et j'hésite entre mettre les voiles ou attendre la fin de l'orage,

En mer – Orage et ciel gris

Après 20 minutes, les éclairs sont derrière nous et le ciel se dégage.  J'établis la voilure pour une navigation au près, car les vents annoncés sud ouest sont plutôt nord ouest à 330 degrés. La visibilité est parfaite. Le soleil est revenu et le vent faiblit.  Après 40 milles de navigation, j'entrevois les buildings de New-York. Le vent devient nul. La mer est calme et pendant les quatre prochaines heures je vois grandir New-York.   

 L'approche de New York

La navigation en mer est terminée pour nous, pour ce voyage.  Nous entrons dans le havre de New-York et la statue de la Liberté nous accueille le bras en l'air. Nous nous dirigeons au mouillage juste derrière elle. C'est merveilleux.

Ici, c'est la Mousseline qui vous parle,

Nous quittons notre mouillage de Barnegat à 5h45, le soleil était est déjà tout rond et rouge… ouais, il faudrait peut-être se méfier car il y a un proverbe qui dit : « Soleil rouge le soir, le marin peut aller boire ; Soleil rouge le matin, le marin devra veiller au grain ! »…  Pour l'instant, le ciel est bleu mais une heure plus tard, on a essuyé un orange, comme quoi il ne faut jamais négliger de prendre un proverbe au sérieux. 

Le bonheur du pêcheur se retrouve ici, sur la jetée de pierre

Hélène et ses histoires folles….

À notre arrivée dans l'Inlet de New York, il faisait vraiment très beau et chaud.  J'ai alors décidé d'ouvrir l'écoutille de la pince avant (notre lit) afin d'aérer un peu le bateau…  ceux qui navigue doivent surement me voir venir…  Quelques minutes plus tard, nous croisons un gros bateau à moteur qui, comme à leurs habitudes, fait de très grosses vagues.  Celui-ci ne fait pas exception à la règle et il nous en a fait toute une !

J'étais à la roue et mon manque d'expérience m'a fait comprendre que combiner la vague et proximité du bateau que l'on croise ne fait pas bon ménage.   J'ai voulu couper la vague mais en vain… nous étions trop près.  L'Interrompue a piqué du nez dans la vague et notre pince a eu la visite de cette dernière à mon grand désarroi.  Heureusement qu'il faisait beau et chaud ; les barrières ont servies de corde à linge et le soleil a vite fait de tout sécher notre literie …  Une bonne leçon d'apprise !

 

JOUR 51 – VERS LE SAGUENAY  

De New York à Pollepel Island, Rivière Hudson
Mouillage au dos de la statue de Liberté
Mardi le 31 mai 2011
Température : 24oC à 7h ce matin / 34oC à l'ombre en PM – Ensoleillé, ciel bleu
Vent : Nord 5 nœuds qui forci à 10 nœuds  
Distance parcourue aujourd'hui : XX.X mn (Départ à 6h45 – Arrivée à XXh)
Position : N 40 41.748  W 074 03.826

Réjean fait la grasse matinée ce matin, debout à 6h20 (au lieu de 5h30). Le temps est splendide.  Le soleil brille de tous ses rayons et la température est déjà à 24oC.  Notre mouillage derrière la statue de la Liberté était d'un calme étonnant.  On a dormi comme des bébés, une légère brise rendait la chaleur supportable.  Nous quittons notre mouillage à 6h45 et naviguons vers la statue de la Liberté, toujours aussi resplendissante de beauté. 

 Statue de la Liberté dans toute sa splendeur.

Le coup d'œil sur Manhattan est impressionnant.  Tout New York se réveille doucement, le soleil se pointe au travers des buildings.  

Manhattan se réveille

Nous naviguons tout près de la ville ; c'est comme si on accompagnait les marcheurs et joggeurs qui sillonnent la piste cyclable.

I

Les traversiers mènent les travailleurs d'un côté à l'autre de la rivière. Il nous faudra 1h30 pour traverser New York, un matin merveilleux que je ne suis pas prête d'oublier.

Bon, qu'est-ce qu'il se passe donc ?  On aperçoit deux bateaux de la garde côtière devant et l'un d'eux active ses gyrophares et s'en vient droit vers nous.  Le voici qui s'approche très près de nous, mitraillette à la main.  Je ravale… et déroule mes oreilles pour bien comprendre ce qu'ils nous veulent.  (Vous conviendrez que c'est tout de même impressionnant de se voir abordé par des soldats armés !).  Ils nous saluent et nous ordonnent de s'éloigner du bord, de naviguer au centre de la rivière car nous naviguons une zone protégé par l'armée ; il y a trois ou quatre bateaux de la défense américaine. L'armée, c'est du sérieux, on ne rigole pas avec le monsieur à la mitraillette…  Le bateau de la garde côtière nous a même escorté un bon cinq minutes, le temps de s'assurer que nous soyons rendus hors de la zone défendue.  

Ah ces soldats !  on ne rigole pas avec eux…

11h30 : On fait un arrêt à la marina de Tarrytown.  On s'amarre au quai de service où Réjean fait le plein de diesel et d'eau.  On en profite pour aller à terre faire quelques provisions à l'épicerie qui se trouve à environ 2 milles de la marina.  On part donc armé de notre bouteille d'eau pour contrer les coups de chaleur qui pourraient survenir.  Il fait 34oC à l'ombre, de quoi se déshydrater rapidement.

Moi et Réjean à la marina de Tarrytown.

13h : On retourne sur L'Interrompue chargé de nos achats et on reprend le trajet sur la rivière Hudson. Albert est aux commandes, fidèle aux instructions du capitaine… J  Il n'y a aucun vent, c'est torride sur le voilier, tout un changement de température que nous avions en mer. 

Notre escapade à Tarrytown nous aura donné 1h30 de retard sur l'heure prévue d'arrivée. 18 heures : Nous arrivons à notre mouillage isolé de Pollepel Island, sur la rivière Hudson.  Le vent s'est levé vers 19 h et nous accompagnera jusqu'au matin, au grand plaisir de notre Tyrolienne J.

À bientôt !

 



02/06/2011
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