2010-08-07 - Nous sommes à Burlington, Vermont
JOUR 30 VERS LES BAHAMAS
417 mn de parcourus depuis notre départ de La Baie.
(De Monty’s Bay à l’Ile Valcourt [New York] Lac Champlain)
Mercredi 4 août 2010 –Température 31oC, beau soleil, quelques petits nuages – Vents du Sud à environ 20/25 nœud
Bonjour, c’es la Mousseline qui vous parle J
Debout à 7h30. Il y a eu de nombreux orage cette nuit, toute la nuit ! La météo nous prévoit une journée nuageuse et des risques d’averses et orages violents. Nous décidons tout de même de partir marcher, avec notre parapluie et les imperméables. Nous trouvons un café Internet et y prenons nos messages.
Nous faisons le tour du Vieux Plattsburgh et trouvons un petit petit marché. Il n’y a vraiment pas grand-chose mais nous réussissons à dénicher des blés d’indes, tomates, concombres, courgettes et Réjean se paye une grosse Brioche à la cannelle. Nous continuons notre route vers la marina et arrêtons dans une épicerie Bio pour acheter du jus d’orange et du lait. Ah oui, je prends aussi un oignon rouge, le tout pour 13,75 $ US du vol pur et simple… le jus d’orange à lui seul coutait 7,69 $ US, je n’avais pas vérifié le prix et j’ai été trop gênée, non, trop stupide pour remettre le tout sur la tablette ! J’ai un peu honte d’avoir acheté ces produits… mais, c’est l’expérience qui entre J.
Sur le chemin du retour, le soleil nous fait la surprise de revenir nous trouver. Le ciel est maintenant tout dégagé, et nous décidons de quitter Plattsburgh et naviguer vers « Mallett’s Bay ». Nous disons au revoir à nos amis de quai et partons, malgré les vents du sud/est qui souffle pas mal fort. L’Interrompue se fait brasser la couenne le pauvre, si au moins il avait un mat pour stabiliser son allure ! Pendant que Réjean tient la roue, je descends faire le café et préparer le déjeuner. Qui l’eut cru ! J’ai passé pas moins de 20 minutes à l’intérieur à me faire brasser d’un bord pis de l’autre, essayant de verser le café à L’INTÉRIEUR des tasses… et je n’ai pas eu l’ombre d’une nausée J Je crois que je suis en train de « m’amariner » comme dit si bien Réjean, et j’en suis bien contente.
En consultations avec le Capi, nous décidons de couper court le trajet prévu et retourner à l’Ile Valcourt, au même endroit que la veille. Les vagues sont vraiment fortes, environ 4 pieds et la navigation sans voile n’est pas confortable, surtout pour le pauvre mat qui tient le coup, toujours attaché solidement. Le ciel est tout bleu, le soleil brille et nous profiterons de l’ancrage de l’Ile pour aller marcher à terre. Sous un chaud soleil, nous partons à la rame sur l’Ile car le moteur de l’Écho refuse de collaborer. Nous explorons sommairement l’Ile, mettons les pieds à l’eau qui est délicieuse et décidons de revenir à la rame à l’Interrompue. Je m’occupe de ramer… ouff c’est plus difficile que je ne le croyais. J’ai les bras en compote en arrivant. Réjean a de la mécanique à faire au petit moteur de l’Echo. Le Capi mécanicien trouve rapidement le trouble ; il y a de l’eau dans le carburateur (pas étonnant, avec toute la flotte qui nous est tombée dessus hier).
Je décide de combattre mes peurs (petites et grandes) et j’affronte le lac. Je dois absolument me rafraichir et je n’ai pas envie de passer pour la peureuse des deux. J’utilise l’échelle du voilier et je me mouille tranquillement, jusqu’à immersion jusqu’au cou pendant que Réjean plonge tête première. L’eau est fraiche et bonne.
Le lac est lisse, pas un souffle de vent. Ce soir, nous avons droit à un magnifique coucher de soleil sur le lac. Que demander de plus ??? Il y a une dizaine de bateaux au mouillage qui assiste au même spectacle que nous.
Finalement, nous avons une journée magnifique, chaude et ensoleillée, au moins 30oC plus le facteur humidex. Une petite journée au mouillage est très bienvenue, un peu de tranquillité et de repos qui nous fait le plus grand bien. (Même si nous dormons en moyenne 10 heures par nuit J).
JOUR 31 VERS LES BAHAMAS De l’Ile Valcourt à Mallett’s Bay [Vermont] – Lac Champlain
Jeudi le 5 août 2010 –Température 30oC, ciel tout gris en am et soleil en pm, très humide – Vents faibles du sud-est 5 nœuds.
Debout à 6h15 pour le Capi et 6h30 pour moi. Nous décidons de quitter l’Ile Valcourt tôt pour profiter de notre journée au maximum. Déjà 31 jours de faits dans notre année, il n’y a pas de temps à perdre ; joke…
Le temps est gris, les vents à peu près nuls et c’est très humide. Un matin idéal pour naviguer sans mat car dans les vagues de 4 pieds, le pauvre mat se fait brasser et il ne faudrait pas le retrouver à la flotte. L’Interrompue se dirige vers Mallet’s Bay, toujours sur le lac Champlain, dans l’état du Vermont.
Mot du mécanicien. Je remarque que la lumière de l’alternateur est allumée. Je conclue immédiatement que la courroie a lâché. Je m’en doutais car ça fait 3 ou 4 fois que je l’ajuste et elle s’usait très vite. J’avais prévu le coup et celle de rechange était à poste. Je fais arrêter le moteur par la mousseline et je sors la clé de 13. En 5 minutes, la courroie neuve est en place et nous repartons. Je devrai acheter quelques autres courroies.
10h30 : Après plus de 3 heures de navigation et petit arrêt de 5 minutes pour changer la courroie de l’alternateur, nous découvrons une mer intérieure ; une baie magnifique qui abrite quatre marinas et plusieurs centaines de voiliers et petites embarcations moteur. Mallet’s Bay vaut largement le détour que nous avons fait ce matin ; le coup d’œil en vaut la peine.
Nous trouvons un mouillage dans une petite anse, sur la rive sud de la baie, près de « Moorings Marina ». Nous y serons très bien, pour quelques nuits.
Je nous prépare un copieux déjeuner : jus d’orange bio (que nous avons payé par erreur une petite fortune) bacon, œufs (pas pour moi…), bines, rôties et café. Pendant que Réjean digère en faisant un roupillon sur la banquette extérieure, je fais la vaisselle et un petit nettoyage vite fait du bateau ; un petit coup d’aspirateur, torchons avec Hertel biodégradable ici et là et c’est fini. Dire que je passais des heures à nettoyer chez moi à Terres-Rompues !
Nous partons ensuite avec l’Écho vers la marina, histoire d’explorer un peu les lieux à terre. Le soleil a décidé de se joindre à nous J ; et il tape fort ! Selon le GPS terrestre, nous sommes à environ 1 km de quelques magasins ; nous marchons donc sous le cuisant soleil du Vermont à la recherche d’une courroie pour l’alternateur du bateau, que nous trouvons facilement. Nous faisons le tour des 3 ou 4 commerces du coins, histoire de sentir…
Aux États-Unis, la Loi oblige les automobilistes à s’arrêter dès qu’un piéton se pointe bout du pied à une traverse piétonnière. Nous prenons donc plaisir à utiliser ces traverses et regarder les conducteurs s’arrêter et nous faire signe de passer… Ils sont très courtois J En fait, Mallett’s Bay consister à une route régionale, sur laquelle s’est greffée quelques maisons et commerce. Le paysage est des plus verts (Vermont J). Les propriétaires sont très orgueilleux de leur terrain et en prennent grand soin. Nous longeons le bord de l’eau et admirons les centaines de voiliers qui viennent embellir le ce beau paysage.
Nous achetons de la glace pour nos vivres et retournons rapidement à L’Interrompue car sur terre, la chaleur est presque insoutenable. Nous rangeons nos achats et nous préparons à terminer notre dure après-midi en plongeant au plus sacrant dans le lac !
Nous aurons droit à un autre beau coucher de soleil, tout en regardant les voiliers faire leur représentation de fin de journée.
À bientôt !
JOUR 32 VERS LES BAHAMAS Mallett’s Bay [Vermont] – Lac Champlain
Vendredi le 6 août 2010 –Température 27oC, nuageux - Vents du nord ouest à 10/15 nœuds AM augmentant à 20 nœuds en PM.
C’est le Capitaine qui vous parle :
DURE NUIT :
La soirée calme, chaude et humide d’hier a cédé sa place à des vents forts. Vers 00 :30, un vent venant de l’ouest s’est mis à souffler. J’ai allumé le GPS pour m’apercevoir que le bateau changeait de position. Plus tard, il va dans des limites que je n’aime pas du tout. Finalement, je conclue que l’ancre chasse. Je sors dehors et fait une inspection mais je ne vois rien de spécial. Je surveille le GPS. Il fait chaud heureusement. Finalement je décide de démarrer le moteur car il faudra peut-être lever l’ancre et aller plus loin. Mais je surveille le GPS et décide de faire une veille. J’augmente la touée qui est visible sur le GPS. Hélène qui était prête aux manœuvres retourne se coucher. Je continue ma veille. Finalement le vent diminue et je demeure dans une zone confortable. Je décide de retourner dans mon lit. Il est 3 :00 et je réussis à dormir tant bien que mal jusqu’à 8 :00. Je me lève et je n’aime pas mon mouillage. Il faut dire que d’autres bateaux ont eu quelques problèmes. Je vais chercher de la glace avec l’Écho et je transfert un bidon d’essence dans le réservoir principal. Je me prépare à partir pour un autre mouillage, toujours à Mallett’s Bay. Je ne suis pas fier de mon ancre. On verra.
Nous passons une autre journée à Mallett’s Bay. Déjeuner au yogourt aux raisins verts, céréales et brioche à la cannelle pour Réjean, écriture du journal et lecture. Réjean fait une sieste car sa nuit a été pas mal perturbée. Je me prépare pour aller à terre pendant ce temps.
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas ! La journée paradisiaque d’hier à quasiment tournée à l’enfer aujourd’hui. Malgré le ciel tout bleu, le vent nord-ouest fait des siennes. La température à chutée de 35oC à 23oC. Il vente à écorner les bœufs comme dirait un certain collègue de bureau de St-Bruno J Les vents on grimpés à environ 25 nœuds ! Nous avons dus surveiller le bateau toute la journée ; des vagues d’environ 4 pieds faisaient danser la rumba à L’Interrompue ; les cadres se balançaient au mur jusqu’à s’en décrocher… Le bateau se serait mieux comporté si nous avions été en train de naviguer ; mais là, le pauvre était accroché à son ancre (qui, en passant, à tenu le coup toute la journée sans se décrocher) le faisant pivoter sur place et nous en faisant voir de toute les couleurs. Réjean a dû changer son chapeau de Capi pour celui de Cuisto… car il était impossible pour moi de rester à l’intérieur du bateau ; la nausée me prenait après 5 minutes… Donc, une bolée d’air de plus de 8h pour moi, avec chandail chaud, coupe-vent, bas de laine et espadrille ! Notre jeu de scrabble avec pitons à pression anti-vague a été très utile ; pas une seules lettres de perdue !
Ce vent de fou s’est calmé vers 20h30… Nous n’avons donc pas pu profiter de notre deuxième journée à Mallett’s Bay L Une autre expérience de prise ! Il n’y a pas une journée semblable à une autre lorsque l’on vit sur un bateau.
Message du Capitaine :
Soit dit en passant, la partie de scrabble a été gagnée par moi, encore une fois. Revenons à l’ancre. Hélène aurait bien voulu que nous changions de place mais je ne voulais pas pour trois raisons.
La première : lever l’ancre est une opération qui demande un bon effort physique et dans les conditions de vent et de vagues actuelles c’est encore plus difficile.
La deuxième : mouiller l’ancre est une autre opération difficile et encore plus dans ces mêmes conditions.
La troisième : je voulais vraiment vérifier la fiabilité de l’ancre. C’est une expérience nécessaire pour la suite du voyage. Je peux ainsi corriger mes propos précédents. Je suis fier de ma Rocna (ancre). Elle a très bien tenue. Avec le GPS, j’ai mesuré 100 pieds de distance entre le point de mouillage et la position du bateau. En fait, pendant le plus fort du vent, la longueur variait entre 85 et 110 pieds selon la hauteur de la chaine d’ancre. Comme le vent a changé de direction légèrement soit 20 degrés, l’ancre a bougé un peu et nous avons chassé d’à peine 15 pieds. En mesurant l’événement de la nuit dernière, je conclue que l’ancre était toujours à sa place mais le vent a tiré très fort sur la chaine. Encore une fois, j’ai fait un peu de paranoïa, mais on ne me changera pas.
Dodo à 23h sur L’Interrompue qui est enfin calme !
Bonne nuit !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 107 autres membres