Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2011-06-14 - Retour au Canada

JOUR 65 – VERS LE SAGUENAY  
Kingston, Ontario, CANADA (2e jour)

Mardi le 13 juin 2011
Température : 14oC Nuageux, ciel gris en AM – 19oC Percées de soleil en PM
Distance parcourue aujourd’hui : Aucun déplacement
Vent : Nord-ouest 15/20, rafales à 25 nœuds
Position : N 444 14.260  W 076 28.484

Bonjour à nos fidèles lecteurs et lectrices,

C’est Réjean qui vous parle. 

Nous sommes de retour au Canada. Encore un retour et il y en aura d’autres. Après notre séjour aux Bahamas, nous avons vécu le retour sur le continent, maintenant c’est le retour dans notre pays. Viendra ensuite le retour dans notre belle province, le retour dans notre Saguenay et enfin le retour dans notre ville de Chicoutimi. À chaque fois, c’est une belle joie.

Aujourd’hui, nous sommes à Kingston en Ontario après avoir traversé le lac du même nom. Nous sommes confinés dans le bateau avec des vents en rafale atteignant 45 km/h. C’est nuageux mais il ne pleut pas.  Toute une température pour notre arrivée au pays !

Traversée des États-Unis au Canada

La traversée du lac Ontario est la dernière longue navigation dans des conditions de mer. Il faut franchir 50 mn dans une grande étendue d’eau sans voir très souvent la côte. Nous étions à Oswego dans l’état de New-York attendant la fenêtre météo. Il fallait éviter des vents du nord de plus de 5 nœuds et des vagues de moins de 2 pieds. Nous avons attendu une seule journée et la fenêtre s’est présentée lundi.

Vue du Lac Ontario, du havre et du phare

MOT DE LA MOUSSELINE

Debout à 5h30, on se prépare à larguer les amarres et quitter les États-Unis !  Le ciel est couvert, tout gris et menaçant, le thermomètre indique un maigre 15oC.  On s’habille de nos mustangs et à 6 heures on quitte Oswego en direction du gros phare qui guide les matelots...  Je prends la roue pendant que Réjean grimpe sur le pont pour hisser la grande voile.  Dès que nous quittons havre protégé, les vagues d’environ 3 à 4 pieds s’abattent sur L’Interrompue et le font valser allégrement.  Dès que la voilure est établie, le génois gonflé, L’Interrompue prend son cap, vent de travers, à une vitesse d’environ 7 nœuds, vers le Canada.  Le capitaine est heureux J, Canada, on s’en vient ! 

À 6h15 du matin, ciel nuageux – On approche le phare – La navigation à la voile s’en vient.

Il n’est que 6h30 et je commence à mal filer… L. J’informe Réjean qu’il devra se passer de café, pas question pour moi de rentrer à l’intérieur.  Les sandwichs aux œufs préparés la veille lui serviront de déjeuner.  Je m’allonge sur la banquette extérieure afin d’équilibrer mon intérieur… Moi qui pensais que le mal de mer se guérirait avec le temps, me voilà sur la fin du voyage avec ce foutu malaise qui me reprend.  C’est trop froid, je rentre me coucher sur la banquette du carré et laisse mon Capi seul avec son sandwich et sa roue.

Je me relève  à 9h, le vent a baissé et les vagues aussi.  C’est maintenant beaucoup plus confortable.  Un peu plus tard dans la matinée, le soleil se pointe timidement le bout du nez.  En après-midi, le vent descend à environ 7 nœuds, juste assez pour gonfler les voiles.  Nous allons tout de même à fière allure et gardons une moyenne de 6,4 nœuds, ce qui est fort respectable.

MOT DE RÉJEAN

Après 7h30 de navigation, nous arrivons à Kingston, il est 13h30.  Nous devons attendre l’ouverture du pont jusqu’à 14 heures (encore un autre) pour entrer dans le havre. Nous avons essayé d’appeler le préposé du pont mais il est resté muet.   

Cherchez l’erreur.  Il y avait une pancarte jaune sur le pont qui donnait des renseignements. Nous nous sommes approchés à 30 mètres afin d’être capable de la lire et elle disait de rester à au moins 70 mètres...

La maison des fous d’Astérix

En arrivant au Canada, il faut bien sûr procéder au dédouanement. On m’avait dit de téléphoner à un numéro 800 pour recevoir les instructions. J’utilise Skype sur l’ordinateur pour appeler. Je réussis à parler en anglais à une personne qui me met en attente. Après 5 minutes, une autre personne répond et à cause du délai de Skype il pense qu’il n’y a personne et raccroche.

J’essaie encore une fois mais c’est un répondeur qui dit que tous les préposés sont occupés. Je regarde l’heure : il est 14h45. Mais voyons, c’est la pause-café pour ces bons fonctionnaires. Hélène dit que, que la pause est à 15 heures mais il faut bien 15 minutes pour se laver les mains, voyons.

Faut de la patience, de la patience et encore de la patience

J’essaie à nouveau vers 15h30 et ça fonctionne mieux. Je parle à une dame en français qui me dit que je dois aller à la marina où il y a un téléphone dédié. Il pleut averse, je dois mettre l’Écho II à l’eau et installer le moteur avec la mousseline. Je me rends avec mes documents à la marina et sur place, je m’aperçois que je n’ai pas de souliers dans les pieds L. Je retourne au bateau et prends mes crocs.  De retour à la marina, je demande où est le « téléphone dédié » et on me montre un téléphone public avec un écriteau qui donne le numéro de téléphone de douanes Canada. C’est le même. Je téléphone et j’arrive au même bureau. Cette fois c’est un homme qui me parle en anglais et je décide de rester avec lui en anglais. Je fais tout le dédouanement avec lui et tout se passe très bien. Pourquoi m’avoir fait faire un tour d’Écho II sous la pluie pour faire la même chose ?

Bon, toujours est-il que nous sommes maintenant en règle et nous pouvons continuer notre navigation au Canada.  Nous attendons que les vents de fous se calment et nous partirons demain matin (mercredi), en direction des Mille-Iles.

À bientôt.



14/06/2011
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