Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2011-03-25 D'Eleuthera aux Abacos

JOUR 96 – AUX BAHAMAS

De Royal Island (Eleuthera Island) à Little Harbour (Abacos)
Mercredi le 23 mars 2011
Température : 31oC – Ensoleillé, ciel bleu mur à  mur
Vents : Nuls jusqu’à 15h – Sud 15 nœuds
Distance parcourue : 58.0 mn (départ à 6h15, arrivée à 16h45)
Position : N 26 20.083  W 077 00.148

NAVIGATION EN MER

Avant  toute chose, j’aimerais souhaiter « BONNE FÊTE » à ma grande sœur Madeleine !  Aussi loin que je puisse être, je pense à toi en cette journée d’anniversaire J.

Bonjour à tous et toutes,

Réjean s’est levé plusieurs fois la nuit dernière, pourtant notre mouillage était très calme et la nuit a été on ne peut plus tranquille ! Que voulez-vous, c’est toujours ainsi la veille d’une journée de navigation, spécialement lorsqu’elle se passe en mer.  Aujourd’hui, nous aurons plus de 10 heures de navigation à faire et le vent prévu est quasiment nul alors, nous ferons tout le trajet au moteur, au grand damne de mon capitaine qui préfère de beaucoup naviguer à la voile.  Nous quittons donc Eleuthera pour nous rendre aux Abacos.

De par sa taille, les Abacos constituent le deuxième groupe d’îles de l’archipel des Bahamas, avec une population de 20 000 habitants ; Andros étant la plus grande de toutes.  Les Abacos sont peuplés par des immigrants loyalistes anglais et des colons américains noirs et blancs fuyant la révolution américaine au 18e siècle.  On dit que les eaux des Abacos renferment plus de 500 galions et navires espagnols… les plongeurs que l’on y voit sont peut être à la recherche de trésors anciens J.  Et, au grand plaisir de tous, il y aurait aussi une colonie d’une centaine de dauphins vivant dans les eaux protégées de la mer des Abacos.

Ce qui nous attend ici ? Des eaux protégées : lagons aux eaux turquoises, superbes récifs, plages de rêve, des baies et des lagunes constituant d’excellents mouillages, bref un autre petit paradis pour nous les plaisanciers.   Les îles Abacos ont acquis une personnalité propre qui se lit notamment dans l’architecture soignée des villages tranquilles épargnés par la modernité et ses excès.  Je vous informe ici que la première ligne téléphonique a été installée en 1988 !  (Je n’espèrerai pas trop du service Internet…)

À 5h45 ce matin, Réjean était debout et se préparait pour cette journée.  Je suis restée au lit car il n’a pas besoin de moi si tôt et, entre nous, il adore ce moment de solitude que lui apporte le levée du jour.

6h10 – Réjean lève l’ancre.  J’entends le moteur qui force à plein régime.  Que ce passe-t-il ? Je croyais pourtant que l’ancre était levée … Je me passe la tête par l’écoutille de la couchette pour voir ce qui se passe et mon capitaine m’apprends que nous sommes échoués ; la marée est basse et ayant tourné à bâbord pour quitter le mouillage, L’Interrompue s’est enlisé dans le sable.  À cet endroit, il n’y a que 4 pieds.  Après deux ou trois tentatives, le capitaine sort L’Interrompue de son impasse  et navigue maintenant dans la pénombre du matin.  C’est ainsi que débute notre journée d’au moins 10 heures navigation en mer, vers les Abacos.

Tout ce passe comme prévu. L’Interrompue navigue au moteur à une vitesse moyenne de 5.5 nœuds.  Monsieur Galarneau est là, il fait chaud et le ciel est tout bleu. La mer est d’un calme que je n’ai jamais vu encore et  lisse comme une peau de bébé.  Il y a une longue, longue vague d’environ 1 à 2 pieds, aux 8 secondes, qu’on appelle « swell ».  Le capitaine fait la lecture de son roman tout en jetant un œil à discret à Albert, notre pilote automatique qui est à l’œuvre et qui le seconde fidèlement.    

Mer calme et paisible

Pour ma part, ça ne va pas super bien. J’ai ma foutue oreille droite qui semble vouloir reprendre son mal « interminable »… et j’ai encore un rhume qui ne m’aide pas.  Combiné tout ça à un léger mal de tête et un mal de mer causé par le « swell », on peut dire que ce n’est pas ma meilleure journée.  Après avoir avalé une rôtie au beurre « de pinotes » et 3 gorgées de café qui ont peine à descendre, je décide de prendre un comprimé anti-nausée ; la belle affaire !  J’ai passé  quasiment toute la journée couchée sur la banquette dehors à somnoler. 

Vers 15h30, un vent du sud se lève et forme une belle vague de 2 à 3 pieds. L’Interrompue ressent le vent par l’arrière alors c’est à peine si on le sent.  Nous arrivons à Little Harbour à 16h45 et y retrouvons le Mousse qui s’est attaché à un tangon dans un charmant petit endroit protégé sur 360 degrés.  Nous approchons en direction de la passe pour y accéder mais la marée est à son plus bas et il n’y a que 4 pieds d’eau L.  Nous devrons donc aller mouiller l’ancre plus au nord-ouest de nos amis. 

Au menu ce soir, le filet de thon pêché par Réjean ce matin.  C’est d’ailleurs le son de la ligne à pêche qui m’a réveillée ce matin… Un beau thon de 23 po. J  C’est l’avantage de naviguer juste au-dessus d’un garde-manger J

Mon capitaine ira au lit à 20h heures, il est brûlé de sa journée et un peu par le soleil qui lui a rougit le dos.  

JOUR 97 – AUX BAHAMAS

De Little Harbour à Hope Town (Abacos)
Jeudi le 24 mars 2011
Température : 31oC – Ensoleillé, ciel bleu mur à  mur
Vents :  Ouest 10/15 nœuds
Distance parcourue : 15.7 mn
Position : N 26 20.083  W 077 00.148

Même si j’ai dormi quasiment toute la journée pendant la navigation d’hier, j’ai dormi comme une bûche toute la nuit dernière ; j’avais pris du sirop décongestionnant pour aider mon oreille à guérir, qui sait ? 

Comme la bonne « mer » qu’elle est, c’est avec une constance impressionnante que la houle a bercé L’Interrompue du crépuscule à l’aube se laissant guider par son ami le vent qui a subitement tourné du sud à l’ouest.

Après déjeuner, nous quittons notre mouillage de Little Harbord et nous nous dirigerons vers Hope Town (Abacos) ; une petite navigation d’environ 2 heures.

9h30 : Le Mousse nous rejoint et Réjean lève l’ancre.  Ce beau vent d’ouest est favorable pour L’Interrompue.  Réjean déroule le génois et nous naviguons à la voile avec en prime le sentiment de liberté et le silence résultant de l’arrêt du moteur ; un pur bonheur.  Nous naviguons sur le banc et parfois nous n’avons que 7 pieds d’eau.  Point de vue paysage, la navigation ici est bien différente de celle faite dans les Exhumas.   Les îles que nous croisons sont presque toutes habitées et nous y voyons de jolies maisons aux multiples couleurs.

12h30 – Nous approchons Hope Town et apercevons le magnifique phare rouge et blanc, emblème de ce petit village. 

Phare de Hope Town, construit en 1864, rénové en 1934.  Visibilité sur 17 km, 101 marches pour atteindre le sommet, équivalence de 325,000 chandelles.   Il est toujours en fonction aujourd’hui

Dès notre arrivée dans le havre nous sommes conquis !  C’est un vrai petit paradis.  On s’attache à un tangon qui se situe dans une toute petite baie protégée sur 360 degrés.  En allant payer à la marina (qui est présentement en construction), nous apprenons que nous pouvons avoir un quai pour le même prix que le tangon ; seulement 20 $ par jour ; une aubaine J. Nous n’avons pas l’eau ni l’électricité à quai mais on peut bénéficier d’une magnifique piscine, des douches ainsi que de la buanderie  

Vers la piscine - Décor enchanteur

Piscine de la marina

On se la coule douce...

Vraiment douce....  

On passe une partie de l’après-midi à lézarder à la piscine dont le site est enchanteur.  On marche ensuite en direction du phare du village. 

Une partie des101 marches à l'intérieur du phare

Enfin en haut !

Nous grimpons les 101 marches pour arriver au sommet et là, on est bouche bée devant la splendeur de la vue.  D’un côté on aperçoit la pointe sud de l’île et l’océan et de l’autre, c’est le banc avec ses dégradés de bleus et toutes ses petites îles.  Le spectacle est de toute beauté. Une fin de journée paradisiaque qui marie une température idéale et un paysage enchanteur.

N'ayez crainte, c'est le vent qui gonfle ma robe...

Vue aérienne des bateaux attachés au tangon

JOUR 99 – AUX BAHAMAS

Marina de Hope Town (Abacos)
Vendredi le 25 mars 2011
Température : 30oC – Ensoleillé, ciel bleu mur à  mur
Vents :  Sud 5 nœuds
Distance parcourue : Aucune
Position : N 26 20.083  W 077 00.148

Aujourd’hui, nous visitons l’île de Hope Town avec nos amis René et Guylaine du Mousse IV.  On se rend au quai public avec notre Écho II et débute alors la découverte de la plus charmante île jamais visitée jusqu’à présent.  Tout est en beauté ; la végétation est à couper le souffle et les maisons toutes plus coquettes les unes que les autres.   Les rues sont en ciment et ne laisse place qu’à un seul véhicule à la fois mais on y rencontre surtout des voiturettes de golf.  

Hope Town

Le filage est très très bas... pas certaine que la CSST approuverait !

Il y a de charmants petits hôtels ayant vue sur la plage et chaque maison porte un nom particulier ayant rapport  à son environnement ; comme par exemple, une maison peinte en bleu/mauve s’appelle « The Lavander ».  Les propriétés sur l’île sont extrêmement coûteuses.  S’il vous prend l’envie d’en acquérir une, vous devrez payer entre 500 000 $ et 1 250 000 $$$$$.   Il n’y a aucune personne pauvre ici…

Maison à plus de 500,000 $

Nous quittons demain ce petit paradis pour en découvrir un autre… Notre prochaine destination est Marsh Harbour, toujours aux Abacos.

À bientôt !



25/03/2011
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