Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2010-11-02 de Belhaven à Swansboro (Caroline du Nord)

JOUR 117 VERS LES BAHAMAS

Intracoastal Waterway – Belhaven à Oriental (Caroline du sud)

Lundi, le 1er novembre 2010  Température 20 oC – Soleil, ciel avec quelques boulles de ouate blanche
Vents : nord/est 20 nœuds
Distance parcourue aujourd'hui : 43.5 mn  (départ à 6 h 50 arrivée à 14 h)
Total depuis notre départ de La Baie : 1,391.9 mn
Position : N 35 01.3  W 076 42.0

Réjean et moi avons cru que la navigation d'aujourd'hui serait calme et paisible dans l'Intracoastal.  On s'est mit le doigt dans l'œil, pas à peu près. 

6h45, le moteur est démarré.  Tel que prévu, nous nous quittons Belhaven dès le levé du jour.  Sitôt arrivé dans le canal balisé, Réjean déroule le génois.  Le vent sud/est gonfle le génois et nous naviguons voile/moteur par vent arrière avec de belles vagues d'environ 2 pieds.  L'étendue d'eau est très large, on dirait que nous sommes sur un grand lac, mais tout n'est qu'illusion.  La profondeur n'est que d'environ 12 pieds dans le chenal balisé.  Notre vitesse est en  moyenne de 6.5 à 7 nœuds (6.5 sur le fond).  Il faut toujours être vigilant.

La navigation d'aujourd'hui a été très sportive.  Nous avons eu des vents assez forts et des vagues d'au moins 4 pieds, soit sur le travers ou par derrière.  J'ai pu pratiquer mes tactiques de rodéo…

Arrivés à Oriental à 14h…. le mouillage est très occupé, plein de bateaux québécois dont Al Raso et sa flottille québécoise et d'autres américains.

Nous allons à terre à la recherche de l'épicerie (qui ressemble à un Richelieu non rénové)  Elle est à environ 2 km de la marina.  Nous y achetons ce qu'il faut pour le repas du soir, un bœuf aux oignons à la crème de champignon.

Notre mouillage, c'est pas fort...  Il y a trop de monde et nous sommes à l'entrée du chenal où l'on se fait brasser pas à peu près… la houle nous fait valser et c'est à la limite du supportable.  J'ai peine à préparer le souper, tout roule d'un bord et de l'autre.  La soirée sera courte car on regagne notre couchette de bonne heure, si on réussit à dormir.

JOUR 118 VERS LES BAHAMAS

Intracoastal Waterway – De Oriental à Swansboro (près de Jacksonville) (Caroline du nord)

Mardi, le 2 novembre 2010  Température 18oC – Ensoleillé avec passages nuageux
Vents : nord/est 20 nœuds, rafales à 25 noeuds
Distance parcourue aujourd'hui : 43.5 mn  (départ à 7h50 arrivée à 16h30)
Position : N 35 32.2  W 076 37.6

Avec la nuit que nous avons eue, il était évident que nous  quitterions Oriental dès le jour levé.  Notre mouillage n'était pas suffisamment protégé des vagues et trop près du chenal.  Nous avons donc été brassés de tous les sens par la houle toute la soirée et toute la nuit ; de gauche à droite  par la houle et de haut en bas lorsque l'ancre tirait le bateau pour le garder en place.  Bref, mon capitaine a passé une partie de la nuit sur la banquette du carré à faire le guet (tout en lisant son roman) et l'autre partie couché sur la banquette car ça brassait moins que dans la pince, où je n'ai pas vraiment trouvé un sommeil récupérateur. 

Au petit matin, Réjean a donc rangé l'Écho sur son bossoir, le moteur hors-bord sur sa plaque et nous sommes partis en direction de More Head, dans la « Spooner Creek » où nous mouillerons l'ancre pour quelques jours.  Une navigation de 5 heures au moteur. 

J'étais en train de laver la vaisselle lorsque j'entends mon capitaine me crier de venir voir.  Il lui a semblé voir des ailerons et un dos gris foncé… bon, je ne vois rien et retourne à l'intérieur.  En naviguant entre les bouées, à environ une heure de More Head, mon capitaine me dit de regarder droit devant, nous naviguons au beau milieu de sept ou huit dauphins J.  Nos premiers dauphins que je n'ai malheureusement pas eu le temps de photographier.  J'étais pas mal énervée et excitée de les voir nager librement à côté de nous, comme lorsque je voyais des rorquals dans le fleuve.

L'eau a maintenant changé de couleur et elle est beaucoup plus claire et verte.  Nous sommes toujours dans le chenal de l'Intracoastal mais à proximité, nous voyons l'océan qui s'étend de tout son long devant nous. Encore une fois, nous avons droit à un duo de gracieux dauphins.  Cette fois, j'ai eu le temps de sortir l'appareil photo et j'ai cliqué…  trop tard.  Contrairement aux baleines qui plongent tout doucement, les dauphins sont des petits vites…

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L'eau verte sans dauphin

12h30 : Nous arrivons à proximité de la passe où nous devons entrer pour nous rendre à Spooner Creek.  Nous avons un vent de travers qui rend les manœuvres plus difficiles.  Le Capi diminue la vitesse et moi je surveille le sondeur.  10 pieds, 8,2 et 6,4 et 5.1 et ça y est, on touche le fond.  Mon Capi a juste le temps de tourner la roue et faire marche arrière.  Nous regagnons le chenal sans aucun dégât.  Bon, qu'est cqu'on fait.  La marée sera à son plus bas à 13h30, donc nous ne pourrons entrer dans la passe avant la fin de journée, 17h…  Pensons vite.  Je prends la roue pendant que le navigateur nous trace une nouvelle route, un nouvel endroit où arrêter.  Nous n'aurons d'autre choix que d'arrêter à la Duddley's Marina car on n'a aucun autre endroit où mouiller d'ici là. 

Nous reprenons la navigation pour un autre 3 heures.  Le soleil se cache derrière les nuages ce qui rend le temps beaucoup plus froid, avec le vent toujours présent, ce n'est pas chaud, nos mustangs sont de mise.

Nous n'avons pas de place aux deux marinas du coin.  Nous essayons de mouiller l'ancre près du pont mais le courant est très fort et nous sommes en plein dans le vent.  Ça va pas bien du tout…  Mon capitaine va vous expliquer le reste de l'histoire.

Mots du capitaine

Alors que nous essayions de trouver un mouillage ou une marina pour nous accueillir, nous étions dans l'Intracoastal au moment où je me suis aperçu que la température du moteur était montée au plafond. J'ai arrêté le moteur et j'ai laissé tomber l'ancre. J'ai fait une inspection sommaire et j'ai vu une fuite légère autour de la pompe à eau. J'ai tout vérifié et redémarré mais le diagnostic est la pompe qui est brisée. J'ai téléphoné aux deux marinas distantes de 0,5 mille mais aucune n'avait de la place. À la deuxième, j'ai dit que je n'avais pas le choix et il me fallait un quai. On en a trouvé un. J'ai dit que je me rendrais dans 20 minutes mais le moteur est devenu chaud tout de suite. J'ai encore jeté l'ancre et demandé à la marina de m'envoyer un bateau pour me remorquer. Ils m'ont plutôt donné le numéro de Tow Boat US et j'ai téléphoné. On me répond qu'il sera là dans 8 minutes. Ça en a pris 10. Hélène a rempli le formulaire et le bateau-remorque a remorqué L'Interrompue directement au quai de la marina. Ce fut un travail professionnel et comme je m'étais assuré chez Boat US, ce remorquage ne coutera rien.

 

Le remorqueur – Tow Boat US

 

Malgré les troubles, le Capi garde le sourire

 

Alors demain, je vais faire de la mécanique en espérant que je pourrai réparer le problème facilement.

 

Bon, rien n'arrive pour rien dans la vie disait ma maman… Nous dormirons donc bien attaché au quai de service de la marina Dudley's pour au moins deux nuits, le temps que le mécano répare le bateau.  Nous profiterons donc de l'électricité pour chauffer, se faire des bonnes vieilles « toasts » au grille-pain, prendre une, deux ou trois douches chaudes et profiter de l'eau courante à volonté ; quelle joie J !  En plus, le monsieur de la marina nous offre sa voiture gratuitement pour que nous allions faire nos courses demain, que demander de plus ?  

Croyez le ou non, à côté de notre quai se baignent quelques dauphins !  Ben oui, ils se baignent juste à côté de notre voilier.  J'ai eu le temps de les photographier cette fois.

Les dauphins

Nous serons quelques jours à la marina, le temps que Réjean trouve le trouble et le répare. 

À la marina Dudley's

La mascotte de la marina, un magnifique perroquet qui crie très fort…

 



03/11/2010
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