Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2010-07-28 De Chambly à St-Paul-de-l'Ile-aux-noix

2010-07-28 De Chambly à St-Paul de l’Île aux Noix.

Mot du mécanicien  À Neuville, j’ai cru sentir que la transmission n’embrayait pas mais je pensais que je touchais le fond. En fait, je pense maintenant que c’était les deux. À Trois-Rivières, j’ai vérifié l’huile à transmission et comme il en manquait, j’en ai rajouté environ 50 ml alors que la capacité maximale est 300 ml. Malgré cela, je sentais qu’elle n’embrayait pas toujours. J’ai fait des ajustements sur les câbles mais sans grand succès. Tout a bien fonctionné jusqu’à Chambly. Mais en regardant dans le fond de la cale samedi soir, j’ai vu de l’huile à transmission qui flottait en quantité. J’ai cru au pire : transmission vidée de son fluide, joint d’étanchéité brisé, sortir le moteur et la transmission en cale sèche et changer la transmission. Le voyage même était compromis. J’ai vécu de très mauvais jours sans pouvoir faire grand-chose étant donné qu’on était au mouillage. Lundi, après le départ de la visite, j’ai fait un nettoyage de la cale et j’ai rajouté de l’huile à transmission. Finalement, elle en avait perdu moins de 150 ml sur ses 300 ml. Donc, ce n’était pas si pire et on avait environ 300 milles nautiques de parcouru. Aujourd’hui, après une trentaine de milles, il n’y a rien dans la cale. Je pense que le problème s’est évanoui et que le mécanicien avait fait de la paranoïa.

Mot du capitaine  Nous avons monté les trois premières écluses à Chambly et avons amarré le bateau au quai de l’écluse en plein centre-ville de Chambly. Du bateau, à pied, nous pouvons aller chez Maxi, Métro, SAQ.  J’ai même été cherché de l’eau à la maison voisine.  Il faisait une belle journée chaude d’été et pendant qu’Hélène allait faire des courses, j’étudiais les cartes marines allongé sur le gazon entre deux arbres où les chiens ne vont pas faire pipi. 

Mot de la mousseline  Ce matin, à peine levé du lit, nous préparons le bateau afin de lever l’ancre pour nous rendre à la première écluse.  Je suis au commande J  il n’y a pas un souffle de vent alors, je demande au Capi si je peux faire les manœuvres pour accoster L’Interrompue au quai de l’écluse.  Il accepte et  bien évidemment, le Capi n’est pas très loin, juste au cas.  Je profite de son enseignement pour faire les manœuvres et je réussi l’accostage !  Je suis pas mal fière de moi, c’est une première. 

Dans la première écluse à Chambly

Pendant que je prépare le café (en attendant que le maître éclusier nous fasse entrer dans l’écluse) j’attends quelqu’un dehors, sur le quai public, qui cri je ne sais trop quoi.  Je sors la tête dehors et devinez qui j’aperçois ?  Mon frère Alain, à vélo avec son ami.  Quelle belle surprise !  Je sors le saluer, toute heureuse de le voir mais je dois faire ça rapidement.  Nous devrons remettre le placotage à plus tard car l’éclusier fait notre appel.   On s’entend pour se revoir plus tard, après son vélo vers 13h30.  

Dans la troisième écluse à Chambly

Nous sommes maintenant bien amarrés dans le canal, au centre-ville de Chambly.  Tel qu’entendu, notre visite arrive en début d’après-midi.  Alain, son fils François et sa femme Martine, et leur jolie petite Kiara à peine âgée de 20 mois font leur arrivée.  Nous faisons visiter le bateau et prenons un rafraichissement à l’ombre des gros arbres.  À l’intérieur du bateau, c’est un vrai four. 

Mon frère Alain 

François, Martine et la petite Kiara dans notre voilier

Notre visite nous quitte, après une petite séance de photo et les embrassades.  À l’an prochain !  Joyeux Nöel, Bonne année, Joyeuses Pâques etc…

Jeudi, 29 juillet 2010 

Ce matin, le maître-éclusier nous invite à procéder aux premiers éclusages. Par un beau soleil, nous entrons dans l’écluse no 4. Ensuite ce seront la 5, la 6, la 7 et la 8. Ces écluses sont situées tout près de la ville de Chambly et il faut naviguer 1 heure et demie avant de faire la no 9 située à St-Jean. Quel beau décor nous avions à naviguer dans ce couloir d’eau avec la piste cyclable à bâbord. Les gens nous saluent et nous envient sûrement.

Réjean dans le canal deChambly

Nous déjeunons en naviguant. Les belles maisons se suivent et ne se ressemblent pas. Il y en a des modestes et des extravagantes. Les ponts s’ouvrent devant nous bloquant la circulation automobile et forçant ces conducteurs à prendre le temps d’admirer ce paysage bucolique agrémenté de bateaux défilant paresseusement devant eux.

Après la dernière écluse et le dernier pont, nous sommes dans le centre-ville de St-Jean-sur-le-Richelieu. Bel endroit pour faire la pause et aller se désaltérer. Mais comme nous avons tout à bord et que c’est beau des deux côtés de la rivière, nous poursuivons notre route. Le vent souffle de plus en plus.

Un message de sécurité est lancé sur la radio marine annonçant des grains entre Cornwall et Montréal. Le ciel s’assombrit et je crains qu’on ne soit encore pogné dans une tempête. Je laisse les commandes à la mousseline et je m’occupe de chercher des abris au mouillage pour laisser passer le grain. Je n’en trouve guère, alors si c’est trop fort, je mouillerai l’ancre dans le milieu de la rivière où il y a 10 pieds de profondeurs alors qu’il n’y en a que 2 ou 3 en dehors du chenal balisé. Finalement, ce ne sera que du vent car le ciel s’éclaircit et le beau temps revient. De plus, nous arrivons à la bouée de mi-chenal appelée Noix. Nous empruntons le chenal secondaire à l’ouest qui nous mène à la marina Gosselin de St-Paul de l’Île aux Noix. Hélène fait plusieurs appels sur la radio marine mais aucune réponse ne vient. Il faut s’approcher du quai de service et crier de vive-voix au préposé qui nous désigne un endroit nonchalamment. Nous allons nous enregistrer et rien ne nous inspire la joie de vivre des marinas de chez nous. C’est plutôt un gros magasin nautique et centre de service avec des quais pour nous accommoder. C’est ici que nous planifierons la suite du voyage et ferons l’avitaillement en eau, essence et énergie.

La soirée est chaude, douce et un léger vent vient nous rafraichir; on dirait bien que le Sud des Bahamas s’en vient…  Le ciel est rouge, magnifique, il fera beau demain.

Salut et bonne nuit !



31/07/2010
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