Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2010-07-14 de St-Jean-Port-Joli à L'Île d'Orlélans

Message de la timonerie.

Bonjour, le capitaine vous parle.

La soirée d’hier était plutôt pluvieuse. Nous nous sommes couchés tôt pour un départ à l’aurore afin de profiter du reste du courant de flots de la marée montante (vous vous rappelez n’est-ce pas?). La marée était haute à 7h30 alors nous avons largué les amarres à 5h00. La mousseline est aux commandes et je m’occupe des défenses et des amarres. Tout se passe bien.

Voici de quoi à l'air la marina de St-Jean-Port-Joli lorsque la marée est basse; c'est très désolant tellement il n'y a pas d'eau !

Nous quittons la marina et nous nous dirigeons dans la Traverse St-Rock. Le courant est fort et changeant. Je dois être vigilant pour garder la route d’autant plus que la visibilité est de moins d’un mille à cause du brouillard. Ma mousseline allume le radar et nous voyons pleins d’échos qui ne font pas son affaire. Mais en regardant sur la carte et en interprétant les échos comme Jean-Robert (mon instructeur préféré des ECP) me l’a appris, j’ai pu repérer la bouée, l’île, la roche à Veillons, etc. Tout se passe bien. La mousseline qui n’a pas encore terminé sa nuit de 10 heures se couche sur le banc bien emmitouflée dans son habit de marin et continue sa sieste. Je reste aux commandes à l’affût. La vitesse sur le fond est de 8 nœuds au moins. Nous arrivons facilement à l’Ile-aux-Grues et je dois bousculer un peu la mousseline car un vent d’est bien portant me chatouille le génois. Je le déroule tout grand et il se gonfle si bien que j’arrête le moteur. Je perds 1 nœud de vitesse mais le vent fraichit légèrement quelques temps après, si bien que la vitesse reprend.

Imaginez le vent qui souffle légèrement dans la voile et la mer qui se ride pour tapoter gentiment la coque de L’Interrompue. Quel délice! Que feriez-vous dans un moment d’une telle grâce. Moi j’y pense encore, car la mousseline, elle, a décidé de laver le plancher. Une chance qu’il n’y a pas d’aspirateur central car je prenais l’annexe en direction de Gaspé. Au moins, elle n’avait pas les bigoudis et le fichu. Elle s’est rachetée en me faisant mon petit déjeuner.

Le brouillard se dissipe et vers 8h00 le vent est bien établi. La progression est complètement à la voile et la vitesse sur l’eau est de 5 nœuds. Sur le fond on a 4 nœuds. Mais comme on est pas pressé on profite du vent. La route est tracée jusqu’à Québec avec des points d’escale à Montmagny, Berthier, St-Michel de Bellechasse, Bacchus sur l’Ile d’Orléans et Québec. Mais comme tout va si bien, nous décidons de nous rendre à Québec si on veut arriver un jour aux Bahamas. Cependant, le courant de jusant apparaît et la progression près de l’Ile de Félix n’est plus que de 2 nœuds.

Nous décidons de faire escale à la marina de Bacchus sur l’Ile. Il est 14h30 lorsque nous y arrivons. Le soleil est déjà présent depuis 10h00 ce matin et la mousseline surveille de près mon degré d’exposition. C’est la séquence habituelle : lotion solaire, chapeau, lunette, bimini, chandail, etc. Nous faisons un petit tour dans le village de St-Laurent (Iles d'Orléans) et revenons au bateau pour écrire ces lignes et prendre une petite frette.

La consommation d’essence a été très faible et le moteur a bien fait ça.

Le Capi.

 



14/07/2010
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