Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2010-07-11 - Vers Cap à l'Aigle (La Malbaie)

Les deux nuits passées au mouillage dans la baie de Tadoussac ont été relativement faciles. Le vent était nul et le courant aussi. Seul le capitaine dormait d'un seul œil de pirate rivé sur l'écran GPS qui donnait le déplacement du bateau. Ce dernier tournait doucement autour de Laurent (l'orin). Un orin est un cordage noué sur l'ancre et sur une bouée en surface. Il permet d'indiquer l'emplacement de l'ancre et de la retirer si elle reste coincée dans des cailloux.

 

Ce matin, c'est un départ pour Cap-à-L'Aigle. À 9h00, je démarre le moteur et je commence à lever l'ancre à bras. On parle de 20 pieds de profondeur et 110 pi de longueur de chaîne. Mes bras vont prendre du volume. L'opération se déroule bien mais lorsqu'on quitte les lieux, je m'aperçois que le moteur chauffe. La veille, il m'a fait la même niaiserie.  Je retourne au mouillage et arrête le moteur. Je plonge l'ancre à nouveau en espérant qu'elle accroche. Je vais voir le moteur et je découvre qu'il manque de liquide de refroidissement. J'en remets et tout rentre dans l'ordre. Il reste à trouver le pourquoi du problème.  J'ai toujours un an moins quelques jours pour cela.

 

Il fait beau soleil et le vent est toujours nul. On annonce 15 nœuds de vent d'est. C'est excellent. Il est 10 heures quand on quitte Tadoussac.  Il faut une renverse de courant pour affronter le fleuve et nous l'avons, chanceux que nous sommes. Ma route me fait contourner la Toupie, mais la Mousseline veut couper court.  Nous convenons d'étudier la carte et malgré mes craintes, j'accepte le raccourci. Je laisse la roue à la madame et lui dit de garder l'œil sur le sondeur. Celui-ci passe de 100 pieds à 30 pieds en l'espace de quelques minutes.  Juste assez pour qu'elle comprenne le stress d'un capitaine lorsqu'il déroge de sa planification de route.  

Le reste de la journée se fait lentement en regardant les bélugas et les rares baleines. Moi je demeure toujours inquiet pour le moteur. Il perd du liquide. Je soupçonne le chauffe-eau ou l'échangeur. Mais j'ai des solutions de rechange en attendant.

En face de St-Siméon, le vent se lève. Je déploie le génois et nous naviguons à la voile, sans moteur pendant 15 minutes. Ensuite le vent tombe. La mer est belle et froide.  Le gilet de marin est maintenant nécessaire.   

Voici un petit béluga qui nous salut.

Nous arrivons à Cap-à-L'Aigle vers 16h30 sans problème. L'accostage est facile mais dans le bassin de la marina, c'est un four. Le soleil nous rôtit la couenne.

Excusez-moi, c'est l'appéro qui nous appelle ...

À bientôt

Le Capi et la Mousseline

 



12/07/2010
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