Notre voyage en voilier

Notre voyage en voilier

2010-06-28-Prologue

Bonjour groupe, c'est Réjean. Le jour du départ approche. Afin de vous garder à l'affût de nouvelles, je vous donne l'écrit que j'ai fait l'an passé lors de l'achat du nouveau bateau et celui de sa livraison. Bonne lecture.

2009-05-01-Prologue

 

On rêve toujours d'un bateau plus grand, d'une mer plus lointaine, d'une température plus clémente.

 

Le Mathiève a quitté la baie des Sept-Iles et a navigué dans le lac St-Jean, ce Piécouagami qui a servi d'école pour acquérir des techniques du bateau et de la voile.

 

Le capitaine de ce petit bateau de 23 pieds a laissé le lac pour aller confronter le fleuve. Il l'a fait dans les deux sens, vers Ottawa et le Canal Rideau et vers la Baie des Chaleurs jusqu'à Chandler. Les connaissances de la navigation se sont affinées.

 

Mais le petit bateau était devenu trop petit pour les défis que son capitaine lui demandait. C'est pour ça qu'en septembre 2008 il a changé de propriétaire.

 

Le marin sans bateau continue d'être marin. Ce n'était qu'une question de temps pour qu'il acquière le bateau convenant plus à ses aspirations. Une recherche plus ou moins poussée pendant trois ou quatre ans a fini par devenir plus intense au printemps 2009. Si bien, qu'après la visite d'un troisième bateau le Catalina 30 donne le coup de cœur à ce marin qui vibre en moi.

 

Un voilier de 30 pieds dans lequel je peux marcher debout avec sa hauteur sous barrot de 6 pieds et 3 pouces était ce qu'il fallait.

 

Le projet réel est de partir à l'aventure vers le sud pour un an, le bateau devenant alors l'accessoire indispensable du marin. Ce projet est né avant d'avoir trouvé le bateau. En effet, le nom était déjà choisi avant même l'achat du bateau. « L'Interrompue » est le nom qui a été choisi pour sa référence au lieu où Hélène et moi habitons et où nous voulons toujours revenir. Il signifie également la possibilité d'interrompre la vie actuelle pour y faire place à un projet d'aventures et de nouveautés. Ensuite il sera toujours temps de se confiner dans son cocon pour des jours plus paisibles.

 

« L'Interrompue » a été vérifiée en cale sèche au Centre Nautique St-Martin. Elle a été mise à l'eau le samedi 23 mai 2009 à 14h30. Hélène et moi avons accompagné Bernard Dufresne (le futur ex-propriétaire) pour son convoyage jusqu'à la marina de l'Anse à Benjamin à Ville de la Baie.

 

Le nouveau Capi

2009-05-23-samedi-Mise à l'eau

 

Il fait super beau mais pas très chaud. Hélène et moi sommes rendus au Centre St-Martin à 11h00. Bernard Dufresne nous y rejoint pas trop longtemps après. Gilles et Lise viennent faire un tour mais ne restent pas pour la mise à l'eau. Simon-Mathieu est présent aussi et lui veut tout voir de cette grue qui transportera le bateau.

 

Nous surveillons la marée mais je sais très bien qu'elle ne sera haute qu'à 15h00 et le tirant d'eau du bateau est de 6 pieds. Après des heures d'impatience, la machine « travel lift » s'amène près du bateau. Elle le soulève de quelques centimètres pour me permettre de compléter la peinture anti-salissure sous les pattes du ber. Le bateau est ensuite transporté jusqu'à la station de mise à l'eau. Il est descendu à notre niveau et Bernard, Hélène et moi montons à bord. Il y a quelques spectateurs qui assistent à l'événement. Le bateau est descendu au niveau de l'eau et je procède au démarrage du moteur. Tout va bien. Nous installons l'enrouleur de génois. Le moteur, maintenant chaud, le bateau est descendu jusqu'à sa flottaison normale. Les élingues sont enlevées et Bernard aux commandes fait les manœuvres pour quitter la terre. Nous nous engageons sur la rivière Saguenay et pendant qu'Hélène prend la roue, Bernard et moi complétons l'installation du gréement dormant.

 

Après avoir mille fois surveillé le comportement du moteur et les cadrans, nous descendons la rivière dans le chenal. Le courant nous porte allègrement jusqu'où l'eau est profonde (Chicoutimi). Nous dépassons Cap Jaseux et nous contournons le Cap à l'Ouest. C'est alors que nous montons les voiles car dans la baie, le vent d'est souffle assez fort. Les voiles se remplissent de vent et Bernard autorise l'arrêt du moteur. C'est merveilleux. Et Bernard veut essayer le bateau au près. Nous faisons un virage et le bateau prend une gîte intéressante. C'est grisant. Nous finissons notre trajet au moteur pour préparer l'accostage. Le bateau est bien amarré et Simon-Mathieu nous rejoint par la terre.

 

Après quelque placotage, j'accompagne Bernard à son auto où il me remet les dernières clés. C'est là que vers 18h00, la gorge un peu serrée, il me remet le titre de propriétaire. Ce marin trouvera bien le moyen de naviguer.

 

À partir de maintenant, le nouveau capitaine du C-30, c'est moi et je commence le livre de bord.

 

Le Capi.

 



29/06/2010
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